Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du lundi 26 mars 2007

Le maire de Toulouse menace de rétablir, «par la force républicaine, l'usage normal et habituel» d'un quartier occupé par les Enfants de Don Quichotte

«Je constate que, face à plusieurs propositions qui leur ont été faites, les Enfants de Don Quichotte les ont récusées», écrit le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, dans un courrier adressé vendredi aux riverains des allées François Verdier, un quartier résidentiel de la Ville rose, occupé par l’association ayant lancé en janvier dernier le mouvement qui avait abouti à l’adoption de la loi sur le droit au logement opposable. Rappelant qu’à Toulouse, comme dans la quasi-totalité des autres grandes villes concernées, «la situation est bloquée», le maire rappelle que le «pouvoir de régler cette situation ne relève pas de la décision des maires, mais de l’Etat». Il souligne la «grande qualité du travail» réalisé sous l’autorité du préfet, par ses services, en particulier la DDASS, «qui ont organisé avec patience et compétence, de nombreuses réunions (onze à ce jour) pour essayer de trouver une solution.» Indiquant combien il «comprend l’impatience que certains des riverains commencent à manifester», le maire de Toulouse en «appelle à la responsabilité des organisateurs pour qu’ils l’admettent et que, dans l’attente d’un relogement personnalisé de chacun des SDF, cesse cette occupation abusive.» Il maintient sa proposition d’un terrain et de logements Algeco dans un camping municipal, qu’il dit «sécurisé et équipé de douches et de sanitaires». A défaut, écrit-il, «si le blocage persistait et que la bonne volonté des parties en présence n’était pas partagée par tous, je serais contraint de solliciter le Tribunal administratif et le préfet, en vue du rétablissement, par la force républicaine, de l’usage normal et habituel de cet espace qui, je le rappelle, est public et ouvert à tous.» De son côté, Maryse Joissains-Masini, maire d'Aix-en-Provence, avait d’abord été déboutée à la mi-janvier de sa demande d'expulsion en première instance, le «trouble public n'étant pas avéré» pour le juge. Mais, début mars, la Cour d'appel avait en revanche ordonné l'expulsion du campement, «au besoin avec le concours de la force publique», en invoquant le «trouble à l'ordre public» occasionné.

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